Kvod Harabanim
Il m'arrive, comme tout un chacun, de faire des cadeaux à des proches et des non proches et parfois sans raison précise ( mariage, fête...).
Chaque fois me vient à l'esprit ce que Chlomo Hamélèkh nous a dit : " Soné Matanote y'hié ". Et ça me travaille.
Je vois que les receptionnaires des cadeaux sont sincérement contents. Et je me demande si je ne suis pas en train d'enfreindre, d'une certaine manière, "Lifné 'Ivèr Lo Titèn Mikhchol" ? Comme de tendre un verre de vin à un Nazir. D'autant que l'interdit de "Lifné 'Ivèr" (donner la possibilité à son prochain de transgresser un interdit) s'applique aussi au 'Hol ( mauvais conseil).
D'un autre côté je me dis que s'il était interdit de faire des cadeaux cela se saurait. J'ai même vu dans la Guémara Bétsa qu'il est recommandé, si on fait un cadeau à un enfant, de laisser un signe qui permette aux parents d'interroger l'enfant. Ainsi ils savent qui a fait le cadeau. Et Rachi de commenter que cela a pour but de multiplier " 'Hiba Vé Ré'oute bé Israël". Il est vrai que le cadeau est fait à un enfant et pas à un adulte.
Il me semble par ailleurs que dans le 'Houmach les cadeaux ne manquent pas?
Ma question est donc:
Comment se conduire en matière de cadeaux?
Quel est l'impact pratique du "Soné Matanote y'hié" pour le donateur et le réceptionaire?
Par exemple:
Faut-il les limiter aux occasions d'usage (Bar mitsva, mariage...). Ou les multiplier sans excès, sans raison spéciale, par amitié?
Faut-il faire un travail sur soi même pour ne pas se réjouir lorsqu'on reçoit un cadeau, tout en étant sensible au geste du donataire.
Faut-il laisser entendre autour de soi, de manière préventive et dissuassive, qu'on ne manque de rien et qu'on n'aime pas les cadeaux? Etc..
Merci