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215. Interdiction de dormir avant le " Kériate Chéma’ " du soir
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Posté par hai le 06/08/2006 à 21:30:55
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Le Choulh'ane Aroukh Orah 'Haïm chap. 108, traite du problème du rattrapage de la 'Amida. Dans le par. 8, une grande souplesse est donnée la-bas sur la possibilité de rattraper une 'Amida perdue pour raisons diverses.
Par exemple si je suis occupé à une affaire et que je dois repousser ma tefila, le Michna Béroura nous precise qu'il faut le faire sans mépris en se disant "je dois la faire au plus tôt", et non en se disant "maintenant je suis occupé, la tefila on verra aprés".
Au printemps en France, la nuit tombe très tard. Il arrive qu'on soit obligé de prier arvit seul à la maison. Et que le sommeil nous gagne. Il n'est pas fait mention de la Kavana a avoir à ce moment-la. En effet, si je m'endors je sais tres bien qu'il y a de fortes chances que je ne me reveille qu'au petit matin (les nuits tombant non seulement très tard, mais étant également très courtes !).
Il est donc difficile d'accorder un quelconque crédit à une Kavana du type "je dois la faire au plus tôt" dans ce cas-là. Comment gérer cette situation complexe ?
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Réponse donnée par Rav Aharon Bieler le 18/08/2006 à 13:53:30
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La situation n’est pas si difficile à gérer que ça !
En dehors de l’obligation de prier la ‘Amida de la prière du soir, il existe chaque soir une obligation encore plus importante : celle de dire le « ‘Chéma’ Israël ».
C’est une Mitsva de la Tora Que l’on doit réaliser le soir, après la sortie des étoiles, même si l’on a déjà prié avec la communauté alors qu’il faisait encore jour. (1)
Il est par ailleurs stipulé dans le Choul’hane ’Aroukh (2) qu’il est interdit de commencer un repas une demie heure avant le « Kryate Chéma’ » du soir.
Le Michna Béroura (3) précise qu’il est de même interdit de dormir, de peur que l’on rate la Mitsva.
On n’a donc pas d’autre choix que de s’organiser et d’établir son programme du soir en fonction de cette obligation.
En hivers, en France, il faudra veiller jusqu’à la tombée de la nuit afin de faire son « Kryate Chéma’ » (et éventuellement la prière du soir pour ceux qui n’ont pas prié plus tôt avec la communauté).
Bon courage
1) Choul’hane ’Aroukh Ora’h ‘Haïm chap. 235 par.1
2) Ora’h ‘Haïm chap. 235 par.2
3) Chap.235 alinéa 16 et 17
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933. Manger avant la prière du soir
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Posté par hai le 22/11/2010 à 23:51:41
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Chalom Alékhem,
Si quelqu'un est trop fatigué pour ressortir de chez lui faire Arvite (Prière du soir) avec la communauté, doit-il respecter la règle de ne pas commencer une « Séouda » (repas) 1/2 h avant la sortie des étoiles ?
De plus, lorsqu'il est « Béya’hide » (seul), a-t-il le droit de commencer une « Séouda » (si la nuit est déjà tombée) avant d'avoir fait Arvite, comme on en a l'usage en communauté (par exemple dans une soirée de gala avec un diner servi aux invités, et durant laquelle on repousse Arvite à la fin) ?
Comment cela se passe-t-il lorsque cette fatigue l'empêchant de se joindre au « Minyane » (quorum de dix personnes) tombe Érèv Chabbate (la veille de Chabbate) ?
Peut-il faire « Kabbalate Chabbat », faire le Kiddouch, manger, puis faire Arvite après la Séouda ?
Merci d'avance de vos réponses, Kol Touv.
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Réponse donnée par Rav Aharon Bieler le 14/12/2010 à 19:58:12
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Cette question nécessite, pour la bonne compréhension du sujet, une petite introduction concernant l’heure du « Kériate Chéma’ » (lecture du Chéma’) et de la prière du soir (1).
L’heure du Kériate Chéma’ du soir débute d’après tous les avis à partir de la sortie de 3 petites étoiles. Par contre, il existe une divergence de vue à propos de l’heure de la Prière Téfila) (2). Rabbi Yéhouda pense qu’elle peut commencer à partir de Plag Hamin’ha (1 heure 15 avant la nuit, alors qu’il fait encore jour). Les sages quant à eux exigent la sortie des étoiles.
Le Choul’hane ‘Aroukh (3) conclut que les 2 avis sont à prendre en considération sous certaines conditions (4).
C’est pourquoi il est possible de prier ‘Arvite (prière du soir) alors qu’il fait encore jour bien que d’après tous les avis, la meilleure de réaliser la Mitsva consiste à prier ‘Arvite incluant le Chéma’ et ses bénédictions après la sortie des étoiles (5).
Quoiqu’il en soit, la permission de prier ‘Arvite alors qu’il fait encore jour ne concerne actuellement que la communauté. Par contre, le Ya’hid (celui qui est seul aura l’obligation d’attendre la sortie des étoiles pour prier (6).
Ceci dit, il est rapporté dans le Choul’hane ‘Aroukh (7) qu’il est interdit de commencer à manger une demi-heure avant l’heure de la lecture de Chéma’ du soir. C'est-à-dire une demi-heure avant la sortie des étoiles (8).
On craint en effet que le repas ne se prolonge et aussi qu’on en arrive de s’endormir et à oublier de lire le Chéma’ (9).
Précisons que l’interdit de manger concerne un vrai repas (Sé’ouda), c'est-à-dire à partir de la consommation de plus de « Kabétsa » (environ 60 grammes) de pain. Par contre manger des fruits où même jusqu’à une quantité de Kabétsa de pain, sera permis (10).
Bien entendu, il est interdit, comme nous l’avons évoqué précédemment de dormir même un instant pendant la demi heure qui précède et à plus forte à partir de la sortie des étoiles (moment à partir duquel on peut réaliser la Mitsva de la lecture de Chéma’ et faire la prière de soir).
Néanmoins, si l’on a demandé à quelqu’un de veiller à nous rappeler de faire la prière du soir (et donc le Chéma’), on pourra commencer à prendre le repas du soir dans la demi-heure qui précède la nuit et même après la sortie des étoiles, alors que l’heure du Chéma’ est arrivé (11).
C’est la raison pour laquelle, lorsqu’on est en groupe, on ne craint pas de commencer un repas et d’en oublier la prière car chacun des convives le rappellera aux autres. Bien entendu, il est toujours préférable de prier avant de commencer le repas.
Par contre quelqu’un qui prie seul, il sera plus enclin à oublier. il lui faudra donc absolument désigner une autre personne pour lui rappeler son devoir.
Que se passe-t-il lorsque quelqu’un ne prie pas avec la communauté à l’entrée du Chabbate ?
Comme nous l’avons expliqué précédemment, il ne pourra pas prier avant la nuit comme on se permet de le faire lorsqu’on est en communauté.
Par contre, il pourra comme vous le suggérez, alors qu’il fait encore jour, recevoir le Chabbate, faire le Kidouch et manger. Il fera la prière du soir après le repas à la nuit tombée.
Mais tout ceci, à condition d’avoir commencé à manger une demi-heure avant la sortie des étoiles comme la Halakha le lui permet (12).
Notons que cette façon de procéder semble être en accord même avec la Kabbala ainsi qu’en témoigne le Bèn Ich ‘Haï (13).
Kol Touv
1) Choul’hane ‘Aroukh Ora’h ‘Haïm chap. 235 par. 1
2) Michna dans le traité Bérakhote 27a
3) Ora’h ‘Haïm chap. 233 par. 1
4) Voir Michna Béroura chap. 233 alinéa 6
5) Voir Michna Béroura chap. 233 alinéa 12 et Kaf Ha’haïm chap. 233 alinéa 11
6) Piské Téchouvote tome 2 chap. 235 par. 1
7) Ora’h ‘Haïm chap. 235 par. 2
8) Michna Béroura chap. 235 alinéa 19
9) Michna Béroura chap. 235 alinéa 16
10) Michna Béroura idem
11) Michna Béroura chap. 235 alinéa 18 au nom du Maguèn Avraham fin de l’alinéa 4
12) Maguèn Avraham chap. 271 alinéa 5 et Eliya Rabba alinéa 5 ; Michna Béroura chap. 271 alinéa 11 ; voir aussi le Yalkoute Yossèf Hilkhote Chabbate tome 1 chap. 271 par. 4
13) Deuxième année Paracha Béréchite alinéa 18 ; notons pourtant que le Kaf Ha’haïm chap. 271 alinéa 22 semble émettre quelques doutes à ce sujet
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