Lorsqu’une affaire a été conclue (achat/vente, service, etc.), que son payement a été effectué, et qu’il se trouve être inexact – que ce soit en dépassant la somme convenue, ou en y manquant – il faudra le compléter. Ceci est également valable pour la monnaie, rendue avec de l’excédent, ou de manière insuffisante. Ce Dine restera identique, même si l’erreur ne porte que sur une somme modique (1). Cette rectification ne sera pas limitée dans le temps, au même titre que le retour ou le remboursement d’un objet volé (2). Et le fait que l’erreur ait été préméditée, ou pas, n’aura pas d’incidence sur le Dine.
Si vous avez le sentiment que le commerçant ne s’est trompé qu’inconsciemment - vous ne mettez pas en question son honnêteté - et que ceci vous incite à agir avec délicatesse, de manière à ne pas risquer de froisser son honneur et sa bonne réputation, nous ne pouvons que saluer votre courtoisie, et Béroukhim Tihyou (soyez bénit) !
Veiller à entretenir avec autrui, des relations basées sur le respect et la dignité, représente un des fondement du Bèn Adam La’havéro (du comportement interpersonnel). L’enfreindre, en étant Mévayèche (faisant honte à) son prochain, est donc hautement répréhensible, et peut même, le cas échéant, faire l’objet d’une poursuite au Bèt Dine (3).
Kol Touv.
(1) Guémara Kidouchine 42b, Choulkhane ‘Aroukh, ‘Hochène Michpate chap. 232 par. 1.
(2) Choulkhane ‘Aroukh, idem, et Sma alinéa 3.
(3) Voir le Choulkhane ‘Aroukh, ‘Hochène Michpat chap. 1 par. 6 et Chakh ad. loc. alinéa
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