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86. Amener un enfant en bas âge à la synagogue
Posté par le 21/04/2006 à 12:32:10
Bonjour, A t-on le droit de prendre son enfant en bas age (donc, pas encore propre) a la synagogue, et le porter pendant la Birkat Kohanim, pour lui faire la Bérakha?

Réponse donnée par Rav le 21/04/2006 à 12:33:22
La Guémara Sota (1), nous enseigne que s’il n’y a que des Kohanim dans une synagogue ils feront quand même la « Birkate Kohanim ». Pourquoi ?
La Guémara répond qu’elle est destinée aux personnes qui se trouvent au travail dans les champs, et qui donc ne peuvent venir prier avec l’assemblée.
On voit donc que la bénédiction a une influence sur tous ceux qui ne peuvent pas être présents au moment de la prière.

Le Baït ‘Hadach (Ba’h sur le tour) demande : « pourquoi ne pas dire qu’ils bénissent les femmes présentes à la synagogue ? ». Il répond à ce problème en expliquant qu’il s’agit ici d’un cas ou toutes les femmes présentes à la synagogue sont des « Kohanote ».
Or pour elles, la bénédiction vient directement de Hachem et n’a pas besoin de passer par les Kohanim.
De plus, même s’il y avait des femmes qui ne sont pas des Kohanote, il faut savoir que la bénédiction est principalement destinée aux hommes comme il est écrit : « ainsi vous bénirez les fils d’Israël ».

Les femmes, elles, ne sont qu’englobées par la bénédiction destinée aux hommes. Par conséquent, si elles sont seules cela n’entraîne pas l’obligation de faire Birkate Kohanim.
C’est pour cela que la Guémara répond que dans notre cas (ou tous les hommes présents sont des Kohanim), la bénédiction ne peut être destinée qu’aux hommes qui sont dans les champs.

C’est donc de cette manière que la bénédiction agit : elle passe d’abord par les Béné Israël, (c'est-à-dire les hommes), et arrive ensuite sur les mères et les filles qui reçoivent cette bénédiction par l’intermédiaire du mari et du père.
C’est ainsi que cela fonctionne.

Il en ressort que cette bénédiction traverse murs et frontières pour parvenir la où elle doit arriver. Il n’y a donc pas de différence si l’on est présent ou pas.
Donc, les hommes présents, de même que ceux qui sont absents pour des raisons valables (Anous) seront bénis ainsi que toute leur famille.
De même des veuves ou des orphelins qui ne se trouvent pas à la synagogue sont aussi bénis même sans l’intermédiaire d’un mari ou d’un père

Par contre les hommes qui n’ont pas pris la peine de se présenter devant les Kohanim, alors qu’ils en avaient la possibilité seront écartés de cette Bérakha. (2).

Kol Touv


1) 38b
2) Voir Sota 38b