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768. Yarstaïte d'une année embolismique (Méoubérèt)
Posté par le 11/08/2008 à 16:07:38
Bonjour,

Mon fils est decede a l'age de 9 mois le 1er chevat dernier il a ete enterre le 2 chevat.
Concernant la Hazkara de l'annee, des rabannim m'ont dit de faire la hazkara aux 11 mois a la date de l'enterrement c'est a dire le 2 kislev cette annee meouberet et comme ca tombe chabat alors le faire le jeudi soir qui precede, la veille de roch hodech sans divrei esped.
Un autre rav me dit de ne faire que la hazkara des douze mois car mon deuil ne s'est arrete qu'a la fin des trente premiers jours et donc pour lui il n'a pas lieu de faire 11 mois.

Je suis d'origine algerienne, je sais que dans ce domaine il s'agit beaucoup de minhaguim. qu'en pensez vous? Y-a-t-il des halakhot precises sur le sujet?

Merci pour votre aide,
Lionel Allouche

Réponse donnée par Rav le 11/09/2008 à 19:55:31
Bonjour,

Comme vous le soulignez, il y a dans ce domaine, en dehors des divergences d’opinions chez les Décisionnaires, de très nombreux Minhaguim qui parfois variaient d’une ville à l’autre dans un même pays.
Nous vous donnerons donc les règles généralement suivies par les Séfaradim.

La première année il y a, en règle générale deux dates butoirs :
a) Le jour du « Yartsaïte » (Anniversaire du décès) qui est fixé par rapport au jour du décès, même la première année (soit 12 mois après le décès la première année). C’est le jour ou l’on jeûne, ou l’on arrête de dire le « Kaddich », ou l’on arrête les visites au cimetière etc.

La première année, dans le cas d’une année embolismique, on comptera aussi 12 mois à partir du jour du décès et on fera la Hazkara. Ce qui correspond dans votre cas au 1er Tévèt. Il est important de marquer ce jour car c’est lui le principal. (Dans un tel cas, certains ont l’habitude de marquer aussi le jour correspondant à la date calendaire du décès, soit le 1er Chévate).

L’usage est de marquer également les 11 mois (le jeudi soir en question).
Il est exact que ces cérémonies se feront sans Héspèd.

b) Seules les lois concernant le deuil (interdiction de se réjouir, d’assister à concert, de participer à un festin, de recevoir un cadeau etc.) se prolongent la première année jusqu’au jour anniversaire de l’enterrement, quand le deuil dure douze mois pour ses parent.
Dans votre cas, le problème ne se pose pas puisque votre deuil s’est arrêté après trente jours.

J’espère ne pas avoir semé le trouble dans votre esprit puisque nos conseils ne correspondent pas à ce que vous ont dit les autres Rabbanim.
Sachez qu’après avoir rédigé la réponse, nous avons trouvé une réponse du Rav Ben Tsion Moutsafi (1), qui allait exactement dans le même sens.

Quelque soit votre choix, ce sera à n’en pas douter, si vous prenez soin d’organiser des Divré Tora, un mérite pour votre fils.

Mine Hachamaïm Ténou’hamou


1) Choute Mévassérèt Tsiyone Tome 1 Chap. 25