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73. Ma maman est décédée récement, a-t-elle besoin de mon aide?
Posté par le 29/03/2006 à 00:12:12
Bonjour,

Ma maman est décédée il y a quelques mois. J'ai rêvé d'elle, il y a une semaine et ce rêve m'a beaucoup troublé.

Voici le rêve : elle était debout dans une piéce sombre très faiblement éclairée et elle même était faiblement éclairée (mais suffisamment pour que je puisse la voir). Cette piéce contenait beaucoup de grands tonneaux fermés.

Je voulais savoir si à votre connaissance ce rêve peut signifier quelque chose car tous les jours, je prie pour avoir des signes pour pouvoir l'aider si elle a besoin de quoi que ce soit. Alors, je ne voudrais pas passer à côté d'un signe.

Merci infiniement de me donner votre avis.

Réponse donnée par Rav le 03/04/2006 à 20:01:07
Il est difficile de déterminer la valeur à donner aux rèves. Ceci ferait l'objet d'une discussion Halakhique qui depasse le cadre du "Bet Hora'ah". Interpréter les rèves, à plus forte raison, est un pouvoir qui ne nous a pas été transmis. Malgré tout, si vous avez ressenti si fortement le besoin de venir en aide à votre maman, ceci en soit est le signe le plus marquant que quelque chose doit étre fait.
Que pouvez vous faire pour elle?!

Nos Sages nous ont enseignés: « le fils apporte le mérite au père », ou à la mère (1). C’est la raison pour laquelle il incombe aux enfants d’étre Mamtik Hadinim (d’adoucir le jugement céleste) du père ou de la mère, après leur décès. Ceci, en faisant tout ce qui est en leur pouvoir, afin de favoriser leur ‘Ilouy Néchamah (l’élévation de leur âme) (2).

A cette fin, nos Sages ont institués divers coutumes. En voici le résumé, dans un ordre d’importance croissant (3):
a) Le récit du Kaddich;
b) La conduites des Téfilotes au Beit Hakénéssète (des prières à la synagogue), en temps que Chalia’h Tsibour (ministre officiant);
c) De son vivant, le père assignera à ses enfants une Mitsvah, à l’ accomplissement de laquelle ils s’appliqueront tout particulièrement. Après son décès, la réalisation de son voeux, sera d’un grand réconfort pour son âme. Ce ‘Ilouy Néchamah aura encore plus de valeur que le récit du Kaddich (sans toutefois le remplacer);
d) L’étude de la Tora pour l’élévation de l’âme du défunt, est sans équivoque ce qui aura l’influence la plus bénéfique pour elle. C’est l’étude, pratiquée par les enfants ou bien soutenue par ces derniers, à la mémoire de l’être cher, qui permettra non seulement de tirer son âme du Géhinam (de l’enfer), mais aussi, « de lui éclairer la passe qui la mènera par la voie royale au Gane ‘Eden (au paradis) ».
e) Vient ensuite l’étude de Tora en public.

D’autres actions sont également favorables au ‘Ilouy Néchamah. La Tsédakah (faire des dons à des oeuvres de Tora et de charité), en représente l’une des plus notable. « Lorsqu’on fait un don en leur mémoire, on la fait sortir et s’élever, tel une flèche qui jaillit de l’arc, et sitôt elle est purifiée et devient d’une propreté cristalline, ainsi qu’elle le fût jadis lors de sa naissance, et elle s’élève et grandit avec jouissance, tout en se nourrissant pour l’éternité, des fruits de l’arbre de vie planté auprès des Tsadikim (des justes), et elle vivra éternellement » (4).

Terminons avec ce qu’écris le Rabénou Yonah dans Igéret Hatéchouvah : « le Zékhout (mérite) principal qu’a une femme pour le monde futur, est d’avoir des fils faisant le service d’Hachem Ytbara’kh (du St. Bénit soit- Il). Et lorsqu’elle arrive en son monde futur, et que ses fils sont imprégnés de Yr’ate Chamayme (crainte divine) et s’affairent à étudier la Tora et à pratiquer ses Mitsvote (commandements), ceci est considéré pour elle comme si elle était encore en vie et accomplissait toutes les Mitsvote. Et ainsi elle résidera dans les Sphères Supérieures du ‘Olame Haba (du monde futur).

Voici donc ce que vous pouvez – et devez – faire pour le "‘Ilouy Néchamah" de votre mère. C’est cela qu’elle attend de vous. En cela que vous trouverez aussi réconfort et consolation. Prions pour qu’elle repose en paix,

Recevez nos condoléances.

Kol Touv.


1) Guémara Sanhédrine 104a.
2) Zéra' Emèt, chap. 376.
3) Soukate Chalom chap. 376
4) Midrach Tan’houma Parachate Ha’azinou.