Bien qu'il n'y ait pas eu de demande expresse des Rabbanim on a arrêté de dire ces Téhilim en Israël.
Quand aux « Séli’hote », je vous rapporte ici une partie de l’introduction du livre du Rabbin Claude Brahami sur les « Séli’hote », dans la série « L ‘arme de a parole ». Livre dans lequel vous trouverez les « Séli’hote », leurs traductions et des commentaires.
Le mot « Séli’hote », pluriel de « Séli’ha » (pardon), désigne un ensemble de poésies dont l'idée principale est la sollicitation du "pardon" des fautes. Dans son sens large, le même mot sert de titre à un ensemble de prières récitées dans la troisième fraction de la nuit, ou dès l'aube, en guise de préparation à Roch Hachana et à Kippour. Un « Midrach » explique, en effet, que le Saint béni soit-il rend visite chaque nuit aux 18 mondes de son univers. Dans le troisième tiers de la nuit, il arrive dans notre monde ; il est donc plus près de nous ! En outre, c'est une période où l'esprit est calme, lucide, où le corps est au meilleur de sa forme.
Les « Séli’hote » sont introduites par une série de « Bakachote », supplications composées par Yéhouda Halévy, d'une élégie anonyme rappelant la destruction du Temple ('Al Hékhali) et des psaumes 126 (décrivant le retour des exilés à Sion), 17, 32, 50, 65, 85, 102, (dont les thèmes essentiels sont le repentir, la prière, la reconnaissance de ses fautes) et les psaumes 27, 103 et 104 (surtout usités dans le rite constantinois).
Commencent alors les « Séli’hote »proprement dites, avec le « Achré Yochvé Bétékha » précédé d'un Réchoute (poème d'ouverture) dû à la plume d'un certain Rabbi Moché.
La partie la plus importante des « Séli’hote », essentielle et obligatoire, est constituée par la déclamation répétée quatre fois, des treize attributs de Dieu, le fameux « Vaya'avor », avec tous les textes qui l'accompagnent, dont le « El Melekh Yochèv 'Al Kissé Ra’hamim ».
C'est D. lui-même qui, revêtu du Talite, montra à Moché Rabbénou l'ordre des prières :
quand Israël faute, voici ce qu'il faudra faire devant moi pour que je lui pardonne.
Ces quatres « Vaya'avor » sont insérés, comme sertis, dans de nombreuses compositions formées de poésies, de confessions, de louanges à Dieu, que l'on retrouvera, de façon plus développées, dans toutes les prières de Kippour. La « Néfilat Apaïm » conclut cette partie centrale.
Viennent ensuite (pour les Achkénazim), six textes, un pour chaque jour de la semaine, suivis de quelques supplications araméennes.
On termine par « Chomèr Israël », le Kaddich Titqabal, dans lequel on incorpore une sonnerie facultative du Chofar, et le psaume 130, suivi du Kaddich de l'orphelin.
Kol Touv
|