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    Vendredi 29 Mars 2024, Yom Chichi

97. Kaddich et Hachkava après les douze mois
Posté par Momau1 le 25/04/2006 à 16:25:25
Shalom ,
Questions sur le Kadish :

1) J'aurai voulu savoir si je peux monter mashlim ( 3eme montee en semaine ou 7eme montee le Shabbat) pour dire Kadish, bien que je ne sois plus en deuil et est ce qu'on peut dire une hashkaba pour le defunt ?
( je suis 2 mois apres l'annee ).

2) Si dans un minyan , personne n'a le hyouv de dire Kadish ( par exemple avant Alenou ) , est-ce-que je peux le dire ?

3) Et si une des 2 reponses aux 2 questions precedentes est positive, quel est l'impact et la valeur de ce Kadish pour le defunt ? (n'etant plus dans l'annee et n'etant pas le jour de la hazkara ) .

Réponse donnée par Rav Aharon Bieler le 04/05/2006 à 22:55:00
Dans les communautés Achkénaz, s’il n’y a pas d’endeuillé à la synagogue, certains disent que celui qui est orphelin de père ou de mère, dira le Kaddich pour tous les morts d’Israël (1). Voir aussi Mékor ‘Haïm (Kitsour Halakhote, chap.132) d’après qui, il y a lieu de sanctifier ainsi le nom de D. en public.

Dans ces communautés, s’il y a plusieurs endeuillés, on a l’habitude de dire le Kaddich, une personne à la fois avec ordre de priorité selon la période de deuil.
Dans ce cas, celui qui aura dépassé les douze mois, n’aura alors pas la possibilité de dire Kaddich (2).
Plus encore, celui qui dit un Kaddich qui revenait de droit à une autre personne n’en tirera aucun bénéfice (Chout ‘Hatam Sofèr).

Le Minhag dans toutes les communautés Séfarad, est que tout le monde dise le Kaddich en même temps (sans priorité).
Il est alors permis de dire le Kaddich même si on est en dehors des 12 mois, qu’il y ait des endeuillés, à la synagogue ou pas.(3).

Il est rapporté dans différents livres (‘Hida, Rav ‘Haïm Vital), que parfois, le jugement de la période des 12 mois est différé, et que le fait de dire Kaddich peut aider dans toutes les étapes.
Il est rapporté également, dans le « Sefer ’Hassidim (chap. 46), que parfois même après les 12 mois on continu à juger la « Néchama ».
Dire le Kaddich a donc un sens.

Les Achkénazim ont l’habitude de rappeler le nom leurs parents défunts lors de la prière « El Malé Ra’hamim » (4), les jours ou l’on sort le Séfèr Tora (sauf les jours ou l’on ne dit pas les Ta’hanounim), en y associant un acte de Tsédaka ; Ceci pendant toute leur vie après les 12 mois, le « Yartsaït », ainsi que le Chabbat qui le précède.

De même pendant la prière de « Izkor », à l’occasion des fêtes et Yom Kippour et il découle de cela un bénéfice pour le défunt (5).

Les Séfaradim ne prononcent les Hachkavote que, chaque année, le jour anniversaire de la disparition et le Chabbat qui le précède (même les jours ou l’on ne dit pas les Ta’hanounim) (6).

Dans l’ensemble des communautés on rappelle le nom des disparus le soir de Yom Kippour après la prière de Kol Nidré (7).

Vous pouvez, sans problème, monter « Machlim » et dire le Kaddich, mais vous ne direz pas de Hachkava en dehors des jours cités plus haut.

Kol Touv


1) Rama, Ora’h ‘Haïm chap. 132, par. 2, Kitsour Choul’hane ‘Aroukh chap.26, par. 19.
2) Chout du Maharam Mints chap. 80, le Maguène Avraham Ora’h ‘Haïm 132/2, ‘Hayé Adam Klal 32 et Kitsour Choul’hane ‘Aroukh 26/42
3) Kitsour Choul’hane ‘Aroukh 26/18, ‘Hayé Adam Klal 32, par. 26, ‘Aroukh Hachoul’hane par.16, Chout ‘Hatam Sofèr Ora’h Haïm 159
4) Rama Yoré Dé’a 284/7
5) Divré Sofrim chap. 61 par.1-6 et 18
6) Kaf Ha‘haïm 224/24
7) Choul’hane ‘Aroukh Ora’h Haïm 621/6
 
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