Il est exact que le Choul’hane Aroukh (1) stipule que l’on a l’obligation de réciter chaque jour 100 bénédictions.

Le Bet Yosséf (2) explique qu’il y a eu à l’époque du roi David une épidémie qui à tué 100 personnes par jour. David Hamélé’h a alors institué de réciter cent bénédictions par jour afin d’enrayer l’épidémie.
Par ailleurs la Guémara (3), afin de justifier la nécessité de réciter 100 bénédiction s’appui sur le verset (4) : « et maintenant, ô Israël qu’est ce que Hachem attend de toi… ? ».
En Hébreu « qu’est ce que » se dit « Ma », 100 se dit Méa. Il y a donc içi une allusion au fait que Hashem attend de nous 100 bénédiction par jour (5).

Le Michna Béroura (6) recense la liste des bénédictions que l’on récite chaque jour (nous n’avons pas tenu compte des 2 bénédictions que l’on fait sur le vin lors du Birkate Hamazone car rare sont ceux qui de nos jours accompagnent le Birkate Hamazone du « Koss Chél Béra’ha – le verre du Birkate Hamazone »):

• Le soir avant de se coucher la bénédiction de Hamapil.
• Le matin : Achèr Yatsar (Quand on sort des toilettes) et Al Nétilate Yadaïm (Ablution des mains).
• 16 bénédictions des Birkote Hacha’har (Bénédictions du matin).
• Les 3 bénédictions des Birkote Hatora (Bénédictions de la Tora).
• Les bénédictions sur le Talite et les Téfiline (2 pour les Séfaradim et 3 pour les Achkénazim).
• Baroukh Chéamar et Ychtaba’h (2 bénédictions)
• Les Birkote Kériate Chéma du soir et du matin (7 bénédictions, voire 8 pour les Achkénazim et les marocains)
• Les 3 Chémoné Esré (chacune contient 19 bénédictions)
• Deux repas où l’on se lave les mains : 12 bénédictions (à chaque repas : Al Nétilate Yadaim, Hamotsi et les 4 bénédictions du Birkate Hamazone)

Notons que le Chabbate, la ‘Amida ne compte que 7 bénédictions au lieu de 19, on prendra donc soin de compléter avec des bénédictions sur les aliments ou les senteurs.

Le décompte des 100 bénédictions se fera a partir de la tombée de la nuit jusqu’au soir suivant (7).

Certains Décisionnaires pensent qu’il n'est pas nécessaire de réciter 100 bénédictions mais juste 100 paroles de louanges du Créateur comme le « Ein Kélokénou » que l’on a l’habitude de dire le Chabbate matin (8). Mais à priori on devra toujours dire des bénédictions et non des louanges (9).

La Guémara rapporte plusieurs règles concernant les Bénédictions.
A priori, chaque bénédiction doit comporter le « Chém Oumal’houte » c'est-à-dire la mention du nom de D-ieu et de sa royauté, soit « Baroukh Ata Ha-Chem Élokhénou Mélèkh Ha 'Olam » (10).

Toutefois il existe, de nombreuses exceptions qui justifient votre trouble. Nous allons essayer de les rapporter de la façon la plus claire possible.

a) Chaque bénédiction doit commencer et se terminer par « Baroukh Ata Ha-chem » (Bénit soit Tu mon D-ieu).
Certaines toutefois ne se terminent pas par « Baroukh Ata Ha-chem ».
Par exemple:
- Les bénédictions sur les aliments : Comme la bénédiction sur l’eau, « Baroukh Ata Ha-Chem Élokhénou Mélèkh Ha 'Olam Chéakol Nihia Bidvaro»
- Les bénédiction sur les Mitsvote : Comme la bénédiction sur les Téfiline, « Baroukh Ata Ha-Chem Élokhénou Mélèkh Ha 'Olam Léhania’h Téfiline».

D’autre ne commencent pas par « Baroukh Ata Ha-chem »
Par exemple :
- Les bénédictions qui font immédiatement suite à la bénédiction qui les précédent :
Comme la deuxième des deux bénédiction qui précèdent le Kériyate du matin (Ahavate ‘Olam pour les Séfaradim ou bien Ahava Rabba pour les Achkénazim).
- la dernière bénédiction du Kériyate Chéma du matin ou du soir bien que le Kériyate Chéma fasse séparation entre deux bénédictions. (11).

Les bénédictions qui se terminent par « Baroukh Ata », ne nécessitent pas de mentionner à nouveau le « Chém Oumalkhoute » (Le Nom de D-ieu et la mention de sa royauté).
Par exemple la bénédiction de "Achér Yatsar" qui commence, par : « Baroukh Ata Ha-Chem Élokhénou Mélèkh Ha 'Olam Acher Yatsar... », mais qui se termine juste par : « Baroukh Ata HaChem Rofé Kol Bassar...».

Notons enfin que certaines bénédictions obéissent à une règle particulière :
- La bénédiction de Élokaï Néchama... (que l’on dit le matin), ne commence pas par « Baroukh Ata Ha-Chem Élokhénou Mélèkh Ha 'Olam » mais directement par « Élokaï Néchama… »

- La première bénédiction du Chémoné Ésré ne mentionne pas la "Malkhoute" (La mention de la royauté)

Kol Touv