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    Vendredi 29 Mars 2024, Yom Chichi

929. Doit-on donner le Ma’assèr sur un Prêt ?
Posté par iharroch le 21/10/2010 à 21:03:27
Chalom
Doit-on donner le Ma’assèr sur une somme perçue à partir d'un crédit à la consommation ?
Merci

Réponse donnée par Rav Aharon Bieler le 28/10/2010 à 17:57:40
La Mitsva du Ma'assèr (la dîme) consiste à donner 10% sur le capital des biens possédés.
Le capital représente l’ensemble des biens possédés, qu’ils soient immobiliers, mobiliers ou financiers.
Par la suite, on devra prélever le Ma’assèr sur les fruits du capital (1).

On doit donc donner le Ma’assèr sur tout gain ou bénéfice, quelque soit sa provenance.
Ceci, qu’il soit le fruit d'une activité commerciale (2).

Le Ma’assèr sur le salaire ou sur les revenus, sera prélevé de la somme effectivement perçue, une fois les impôts déduits. Ceci est motivé par le fait que la somme déduite par les impôts, n’est pas considérée comme étant de l’argent gagné (3).

Un crédit à la consommation n’est plus ni moins qu’une catégorie de prêt dont le montant est destiné à l’acquisition de biens de consommation (et non pas destinée à être investie dans une activité commerciale susceptible de générer des bénéfices).

La somme que vous percevez doit être restituée (généralement avec intérêts) et ne vous appartient pas. Elle ne constitue donc pas un gain, bien au contraire. Elle est donc dispensée du Ma’asser. (4)

Notons toutefois que le Rav Chnéour Zalman Auerbach dans la brochure Kol Tora a voulu faire la différence entre un prêt à des fin commerciales sur le quel il n’est pas nécessaire de prélever, et un prêt à la consommation qui d’après lui doit être soumis au Ma’asser. Il précise néanmoins que lors du remboursement du prêt on comptabilisera cette somme dans la catégorie des dépenses et pertes (afin de la déduire des sommes sur lesquelles on devra prélever).
Cet avis est controversé en particulier par son propre fils le Rav Shmouel aeurbach (5)

Kol Touv


Vous n’avez pas à verser le Ma’asser sur un prêt quel qu’il soit.


1) Choul’hane ‘Aroukh. 249-1 ; le Chakh alinéa 2 ; Knéssèt Haguédola chap. 249
2) Choute Bét Dino Chél Chélomo Yoré Dé’a 1-1), d'un cadeau ou une trouvaille (uniquement sur une somme d’argent), ou d'un héritage (Ma’assèr Késsafim 11-1, ‘Hazone Ich
3) Choute Iguérote Moché, Yoré Dé’a chap.143. Voir aussi le Birké Yossef, Yoréh Dé’a chap. 249. Le Choute Min’hate Yts’hak, tome 5 chap. 34, pense néanmoins, que Hama’hmir Tavo ‘Alav Bérakha – celui qui voudrait être rigoureux, et prélever le Maassèr sûr la somme totale imposée, sera digne de bénédiction
4) Voir le livre Tsédaka Oumichpate qui le déduit du Choute Chéïlate Ya’abèts tome 1 chap.6 ; Tel est aussi l’avis du Éliachiv et du Choute Evène Israël tome 7 chap.92 par. 18
5) Voir le livre Béora’h Tsédaka chap.9 par ;25 note 34
 
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