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462. Jeter le pain sur la table
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Posté par tam le 07/08/2007 à 21:35:43
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Pouvez-vous m'expliquer pourquoi nous devons jeter le Motsi (pain) sur la table et non pas le donner dans la main aux personnes qui mangent avec nous ?
Merci de vos réponses
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Réponse donnée par Rav Aharon Bieler le 21/08/2012 à 12:32:00
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Il faut tout d’abord rectifier une erreur qui apparaît dans votre question. On ne jette pas le sur la table car c’est strictement interdit.
Il existe dans le Choul’ane ‘Aroukh un chapitre exclusivement consacré à la gestion de notre comportement par rapport à la nourriture (1) et un autre plus particulièrement réservé à notre attitude lorsque nous sommes à table (2).
Il apparaît que nous devons, en règle générale, témoigner un certain respect à la nourriture que Hachem a mis à notre disposition pour nous nourrir.
Ainsi, nous ne devons pas lancer des aliments, qui de ce fait pourraient s’écraser, et par conséquent devenir dégoûtants. Cela est en effet considéré comme un dénigrement des aliments (Bizayone Okhalim). C’est le cas, par exemple d’une figue mûre. Par contre pour une noix qui ne s’abîme pas ce sera permis (3).
En ce qui concerne le pain, l’interdiction de le jeter apparaît clairement dans le Choul’hane ‘Aroukh (4). Il faut préciser que cette action est interdite dans tous les cas, même si cela ne salit pas ou n’abîme pas la tranche que l’on jette car le pain est le plus important des aliments (5).
Une deuxième raison de ne pas jeter le pain est qu’il s’agit du morceau sur lequel on a fait la bénédiction. Il y a donc un problème de Bizayone Mitsva (Dénigrement de la Mitsva).
En ce qui concerne le fait de ne pas le donner de la main à la main, le Choul’hane Aroukh (6) mentionne : « Celui qui coupe le pain, donne une tranche devant chacun, et chacun la prendra en main ; mais il ne donnera pas le pain dans la main de celui qui le consomme, à moins que le convive ne soit Avèl (7) (statut définissant la personne en deuil durant la semaine suivant l’enterrement), ainsi qu’il est écrit : « Parssa Tsyone Béyadéa » (8) allusion a la tranche de pain que l’on donne dans la main du Avèl (9).
Ainsi on ne donnera pas le pain dans la main d’un convive non Avèl pour ne pas le comparer à un endeuillé et ne pas lui donner une « mauvaise chance » (En quelque sorte pour ne pas attirer sur lui un mauvais sort) (10).
Par contre le Chabbate, même au Avèl, on ne donnera pas dans la main car on ne doit pas montrer de signe de deuil en publique le Chabbate. (11)
Il est interdit de jeter le pain. On le déposera donc devant chaque convive.
On ne passera pas le pain à une autre personne de la main à la main car c’est une attitude réservée aux endeuillés
Même à l’endeuillé, on ne passera pas le pain dans la main le Chabbate
Kol Touv
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1) Ora’h ‘Haïm chap.171
2) Ora’h ‘Haïm chap.170
3) Voir Michna Béroura chap.171 alinéa 10
4) Ora’h ‘Haïm chap.171 par.1
5) Voir Michna Béroura chap.171 alinéa 9 et chap.167 alinéa 88
6) Ora’h Haïm chap.167 par. 18
7) Car le Avèl, à cause de la douleur qu’il éprouve, n’a pas d’appétit. On lui donnera donc le pain dans la main afin de l’inciter à manger (Divré Sofrim au non du Yéfé lélav chap.384)
8) Ekha chap. 1 verset 17
9) Choute Harachba tome1 chap. 278, voir sur place le langage.
10) Michna Béroura chap.167 alinéa 90 au nom du Élyahou Rabba
11) Michna Béroura chap.167 alinéa 89
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926. Ne pas donner le pain dans la main
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Posté par tam le 13/10/2010 à 12:09:23
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Bonjour,
Concernant le fait de ne pas donner le pain dans la main de la personne, l'interdiction porte t’elle uniquement sur la personne qui est le Mévarekh (celui qui fait la bénédiction sur le pain et le distribue) et qui ne doit pas donner le pain dans la main des autres convives.
Ou bien est-il aussi interdit pour un convive de remettre à un autre convive le pain dans la main (pour faire passer le morceau à son destinataire) ?
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Réponse donnée par Rav Aharon Bieler le 04/11/2010 à 13:05:13
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A propos du sujet que vous abordez, le Choul’hane Aroukh (1) s’exprime ainsi : « Celui qui coupe le pain, donne une tranche devant chacun, et chacun la prendra en main ; mais il ne donnera pas le pain dans la main de celui qui le consomme, à moins que le convive ne soit Avèl ».
En effet, le Avèl (statut définissant la personne en deuil durant la semaine suivant l’enterrement), à cause de la douleur qu’il éprouve, n’a pas d’appétit. On lui donnera donc le pain dans la main afin de l’inciter à manger (2).
On trouve une allusion au fait de donner dans la main d’une personne inconsolable, en l’occurrence l’endeuillé, dans un verset du livre des Lamentations (3): « Parssa Tsyone Béyadéa, Én Ména’hèn La » (Sion tend les mains : personne ne la console) (4).
Ainsi on ne donnera pas le pain dans la main d’un convive non Avèl pour ne pas le comparer à un endeuillé et ne pas lui donner une « mauvaise chance » (En quelque sorte pour ne pas attirer sur lui un mauvais sort) (5).
Notons qu’il n’y a pas là d’interdit mais plutôt un mauvais signe(6).
Ceci dit, on voit que tout le problème consiste à ne pas mettre quelqu’un dans la situation d’un endeuillé. C'est-à-dire de ne pas se conduire avec lui comme s’il était un endeuillé, afin que ce ne soit pas pour lui un mauvais présage.
Or quand on donne dans la main d’un endeuillé c’est uniquement pour l’encourager à manger. Cela ne concerne donc que la personne à laquelle le morceau de pain était destiné afin qu’il le consomme.
C’est donc uniquement à la personne qui va manger le morceau de pain qu’on ne remettra pas celui-ci dans la main. Peu importe qui donne le morceau au consommateur ; que ce soit celui qui a fait la bénédiction et distribue le pain, ou n’importe quel convive à qui on a transmis le pain afin qu’il le remette à son destinataire.
Remettre le pain dans la main d’un autre convive afin qu’il le transmette son destinataire ne fait de lui qu’un « livreur » et ne pose donc pas de problème. En tout cas , pas plus que lorsque le boulanger vous remet dans la main la baguette que vous venez d’acheter.
Tout ceci est conforté par le langage précis du Choul’hane Aroukh (7) que nous avons précédemment cité : « …mais il ne donnera pas le pain dans la main de celui qui le consomme, à moins que le convive ne soit Avèl. »
Rappelons que le Chabbate, même à un Avèl, on ne donnera pas dans la main car on ne doit pas montrer de signe de deuil en publique le Chabbate. (8).
Précisons également qu’en aucun cas on ne jettera le pain sur la table pour le transmettre à une autre personne, comme il est clairement stipulé dans le Choul’hane ‘Aroukh (9)
Kol Touv
1) Ora’h Haïm chap.167 par. 18
2) Divré Sofrim au non du Yéfé lélav chap.384
3) Chap. 1 verset 17
4) Choute Harachba tome1 chap. 278, voir sur place le langage
5) Michna Béroura chap.167 alinéa 90 au nom du Élyahou Rabba
6) ‘Aroukh Hachoul’hane Ora’h Haïm chap.167 par. 31
7) Ora’h Haïm chap.167 par. 18 ; voir aussi le ‘Aroukh Hachoul’hane Yoré Dé’a chap.378 par.13 qui s’exprime dans le même sens
8) Michna Béroura chap.167 alinéa 89
9) Ora’h ‘Haïm chap.171 par.1 ; ‘Aroukh Hachoul’hane Ora’h Haïm chap.167 par.31
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