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    Vendredi 19 Avril 2024, Yom Chichi

757. Relations frère - sœur
Posté par manu1948 le 14/07/2008 à 23:59:34
Chalom,

En assistant à un cours de « Tsnioute » (comportement pudique), s'appuyant sur Rav Falk, dans Oz véHadar Lévoucha , il a été dit qu'une femme mariée pouvait dévoiler ses cheveux devant son frère; ce qui m'a particulièrement surpris.
Est ce bien vrai ?
Dans ce cas là se mettre aussi en pantalon ?
Est ce aussi le cas pour les Séfaradim?
Ainsi, est il permis d'embrasser son frère ? De chanter devant lui ?
Dans quelles limites pouvons nous avoir des familiarités à ce niveau là avec son frère?

Merci, Kol Touv

Réponse donnée par Rav Aharon Bieler le 05/08/2008 à 18:58:23
Il est interdit pour une femme de chanter en présence d’un homme (en dehors de certains proches au premier degré de sa famille), étant donné que de ce fait elle dévoilera en quelque sorte une partie une partie de sa « beauté intérieure ». Ce qui aura d’ailleurs pour conséquence d’attirer l’attention de l’assistance sur sa personne.
C’est la raison pour laquelle nos Sages ont institué que la voix d’une femme est considérée comme une nudité (Kol Bé Icha ‘Erva).

Aussi, une femme ou une jeune fille ne pourront pas chanter en présence d’un étranger ou même d’un membre de la famille en général, tel que l’oncle, le cousin, le neveu, le beau père, le beau frère. De même il sera interdit à une jeune fille de chanter devant son futur mari (1).

Par contre, une femme pourra chanter en présence de membre de la famille au premier degré comme son père, son grand-père, son arrière grand-père, son fils, son petit fils et arrière petit fils. De même, il lui sera autorisé de les embrasser. Voir à ce propos la question 682 « Embrasser les membres de sa famille»

En effet, on comprend aisément que chez de tels proches parents, le fait d’entendre chanter ne générera pas une attirance quelconque (2).
Toutefois, il serait bon de rappeler qu’une femme Nida ne pourra chanter devant son mari.

Le cas du frère fait l’objet d’une divergence de vue.
Le ‘Hazone Ich n’autorisera pas un frère d’entendre sa sœur chanter. Par contre, nombreux sont les Décisionnaires qui le permettent à condition qu’il n’écoute pas dans le but d’en tirer un quelconque plaisir (3).
Quand à l’embrasser, bien que ce ne soit pas formellement interdit, il n'est pas convenable qu'un frère embrasse sa sœur. Ce sera toutefois permis tant que la sœur n'a pas atteint l'âge de la Bat Mitsva (4).

Ceci dit, vous avez bien compris, le Rav Falk rapporte (5) qu’il est permis à une femme mariée de découvrir ses cheveux devant son frère.
En effet il serait possible (bien que non recommandé) pour une femme de transiger sur certaines règles générales de pudeur lorsqu’elle est en présence de proches de la famille au premier degré (ce qui comprend le frère) tel qu’il a été évoqué plus haut. Elle pourrait ainsi par exemple se présenter devant eux avec des habits à manches courtes, ou même les cheveux découverts, ce qui est interdit devant des étrangers ou des membres de la famille à un degré plus éloigné. . Voir la question 631 « Se vêtir différemment à la maison » .

Ce type de comportement bien que permis d’après le sens stricte de la loi, n’est pas pour autant recommandable. Voir la question 464 « Voir les cheveux de sa mère » qui rapporte combien il est louable pour une femme mariée de toujours garder la tête couverte, même en l’absence de qui que ce soit.

Le cas du pantalon que vous évoquez est toutefois particulier. En effet, l’interdit de porter un pantalon pour une femme a deux origines totalement indépendantes l’une de l’autre ainsi qu’il est rapporté en détail dans la question 60 « Porter un pantalon pour une femme »

Celui qui parcourra cette réponse, comprendra donc que même seule chez elle et en l’absence de toute personne, une femme ne pourra pas porter de pantalon à cause de l’interdit de « Une femme ne portera pas de costume masculin et un homme ne mettra pas de vêtement de femme, car le Seigneur ton D. a en horreur quiconque agit ainsi » (6).

Dans tous les cas permissifs pour les proches membres de la famille qui ont été rapportés précédemment, il sera néanmoins interdit pour ceux-ci de dire des bénédiction ou des Divré Tora en présence d’une femme qui chante ou qui n’est pas correctement vêtue (7).

Voir les détails dans la question 141 « Prier en présence d'une femme dont la tête est découverte »

Kol Touv


1) Voir Choul’hane ‘Aroukh Ora’h ‘Haïm chap. 75 par. 3
2) Choul’hane ‘Aroukh Evèn Ha’ézèr chap. 21 par. 7
3) Rabbi Its’hak Zéèv Solovetchik Rav de Brisk et Rav Chélomo Zalmane Aeurbach ; voir aussi le Choute Téchouvote Véhanehagote tome 2 page 138
4) 'Hélkate Mé'hokèk Evèn Ha'ézèr chap. 21 par. 9 et Bèt Chémouèl chap. 21 alinéa 14
5) Oz véHadar Lévoucha page 202
6) Dévarim 22,5
7) Choul’hane ‘Aroukh Ora’h ‘Haïm 75-1, et dans Michna Béroura alinéa 1
 
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