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706. Etre strict ou tolérant
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Posté par patrick le 08/05/2008 à 21:55:24
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Dans le Yalkoute Yossèf, (page 372, Lois de 'Hol Hamo’èd) on peut lire la phrase suivante : « lorsque les opinions des décisionnaires sont partagées comme chaque fois qu'il y a un doute sur une décision rabbinique, ou la règle veut qu'on adopte l'opinion la moins stricte ».
Que faut il comprendre à cette assertion. Elle peut paraître troublante. On pourrait avoir l'impression de faire un choix arrangeant a priori dans l'interprétation de Halakhote et ainsi se donner bonne conscience.
Merci pour votre réponse.
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Réponse donnée par Rav Aharon Bieler le 14/05/2008 à 19:58:54
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Comme vous le savez, il existe des Mitsvote d'ordre Toranique et d'autres d'ordre Rabbinique.
A propos des Mitsvote qui ont été directement ordonné par la Tora, il existe un principe général: "Safèk Déoraïta La'houmra". Ce qui signifie que lorsque les opinions des Décisionnaires sont partagées quant à l'application de cette Mitsva, on adoptera l'opinion la plus stricte.
De même si l'on a un doute quant à l'accomplissement même de cette Mitsva, on prendra soin de l'accomplir de nouveau afin de sortir du doute.
Ainsi par exemple, quelqu'un qui aurait mangé à satiété, et qui ne se souvient plus s'il a dit le Birkate Hamazone (qui est une Mitsva de la Tora) en fin de repas, aura l'obligation de le refaire pour se sortir du doute.
A l'inverse, quand la Mitsva est d'origine Rabbinique, on appliquera le principe : "Safèk Dérabbanane Lakoula". Ce qui signifie que lorsqu'il existe une divergence de vue parmi les Décisionnaires sur un décret rabbinique, on adoptera l'opinion la moins stricte.
De même, en cas de doute sur l'accomplissement d'une Mitsva d'ordre rabbinique, on pourra se dispenser de la refaire. Ainsi, si quelqu'un ne se rappelle plus s'il a dit la bénédiction finale après avoir bu un verre d'eau par exemple (Dans ce cas, c’est une injonction rabbinique), il ne devra pas dire cette Bérakha pour se sortir du doute.
Vous voyez bien qu'il ne s'agit pas de se donner bonne conscience mais simplement appliquer des principes Halakhiques généraux qui tiennent compte de l'origine de la Mitsva : En cas de doute ou de divergence d'opinion sur une Mitsva d'origine Toranique, on se montrera plus strict et sur une Mitsva d'origine rabbinique, on se montrera plus tolérant.
Kol Touv
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712. Sacré saumon fumé !
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Posté par patrick le 15/05/2008 à 20:04:03
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Bonsoir Rav,
Je me permets de prendre de nouveau contact avec vous au sujet de la réponse à la question 706. Vous avez cependant été très clair dans votre réponse cependant je pensais à une application du type le saumon fumé sans Hachga'ha (surveillance rabbinique). Est il Kachèr ou pas.
Je ne suis pas animé par un esprit polémique 'Has Véchalom, cependant il est possible de voir sur le site Téchouvote un accord sans explication de la part du Rav Wolf quant à la consommation de ce produit en France.
Sur votre site j’ai vu le contraire (question 14). Comment discerner la position des décisionnaires dans ce type de cas dans le cadre de l’application de la réponse à la question 706 ? Ainsi je serai tenté de me dire : un décisionnaire le permet alors je peux en acheter et le manger en bonne conscience si je suis l’avis de l’un et je n’ose pas à la lecture de votre publication (réponse à la question 14).
Merci pour votre réponse et pour tout ce travail si merveilleux qui collent à notre quotidien juif.
Patrick
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Réponse donnée par Rav Aharon Bieler le 01/06/2008 à 19:10:50
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Nous n'avons pas voulu affirmer que le saumon fumé que l'on retrouve sur le marché était systématiquement « pas Kachèr ».
Toutefois, nous avons précisé qu'il subsistait malgré tout un doute quant à sa nature et son mode de préparation.
Étant donné que le saumon n'est pas un produit essentiel de l'alimentation, et que l'on peut se le procurer avec une "Hachga'ha" (surveillance rabbinique), il semble regrettable voir dommageable, de se passer de l'assurance supplémentaire apportée par une surveillance rabbinique sérieuse.
Juste pour fixer les idées, en Israël, il ne viendrait jamais à l'esprit d'une personne faisant partie d'une communauté orthodoxe de consommer du saumon fumé sans Hachga'ha.
Nous ne saurions donc trop vous conseiller de vous conformer à cette exigence.
Ceci dit, je peux comprendre aisément votre désarroi. C’est la raison pour laquelle nos Sages nous ont incité à nous choisir un maître qui sera pour nous une référence et nous permettra de sortir du doute.
Il convient de préciser qu'en règle générale, si une personne a l'habitude de suivre les enseignements et les décisions Halakhique d'un Rav compétent, il devra s'y conformer systématiquement même dans les cas où celui-ci se montre tolérant.
Par votre question, vous avez mis le doigt sur l’un des points faibles des réponses par voie d’Internet. Vous avez par ailleurs mis en valeur la nécessité de se faire un Rav.
Kol Touv et merci pour vos encouragements.
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