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    Vendredi 29 Mars 2024, Yom Chichi

567. Quand on transgresse le Chabbate pour vous ouvrir la porte
Posté par Juif le 16/12/2007 à 12:58:32
Dans mon immeuble il y a un juif qui est "Mé’hallel Chabbate Béfarassia" (profane le Chabbate en public), qui nous ouvre la porte avec la clef qu il a portée pendant Chabbate. A t-on le droit de rentrer derrière lui dans l’immeuble?

Réponse donnée par Rav Aharon Bieler le 21/12/2007 à 00:25:45
Il est rapporté dans le Choul’hane ‘Aroukh (1) que si un juif transgresse le Chabbate en faisant « Bémézid » (volontairement) une « Mélakha » (travail interdit), il lui sera interdit à tout jamais de profiter de son travail.

S’il a transgressé « Béchoguèg » (de façon involontaire, parce qu’il ne savait pas que l’acte était interdit, ou bien parce qu’il n’avait pas conscience que c’était Chabbate), il ne pourra profiter de ce travail qu’après la sortie de Chabbate.
Dans tous les cas, les autres personnes ne pourront profiter de ce travail qu’après Chabbate.

Or, porter un objet (sur soi, dans sa poche ou dans sa main), dans le domaine public, ou le faire passer du domaine privé au domaine public, ou inversement, est l’un des trente neuf travaux interdit le Chabbate.

Il en résulte que si un juif a ouvert une porte avec des clefs qu’il a transportées de façon illicite, vous n’aurez pas le droit de lui emboîter le pas et de sortir ou d’entrer derrière lui.

Rapportons à propos de votre question, le cas de figure qui a été présenté au Rav Moché Feinstein Za’l : La porte d’une synagogue avait été ouverte par un juif qui avait transporté les clés pendant le Chabbate. Le Rav de la synagogue avait interdit que l’on y pénètre car c’était le résultat d’une profanation du Chabbate. Le Rav Moché Feinstein a approuvé cette décision bien que cela avait empêché les fidèles d’aller prier (2).

Voir pour plus de précision voir les questions « Ascenseur le Chabbate » et « Profiter de l'ouverture d'une porte électrique le Chabbate » , dans lesquelles a été développé ce sujet.

Il faut d’autre part prendre en considération que le fait de profiter de la transgression volontaire du Chabbate par un juif « Mé’halèl Chabbate », pourrait être assimilé à un «‘Hilloul Hachèm» (profanation du Nom de D.) ? (3)

Il existe d’autre part une recommandation de la Tora de faire des remontrances à ceux qui ne respectent pas les Mitsvote (4).
Il n’est pas toujours possible de mettre en application ce commandement, mais il nous incombe au moins de manifester diplomatiquement notre désapprobation en ne profitant pas de la transgression, surtout si la personne qui transgresse, le fait de façon régulière.

A ceci s’ajoute un devoir d’éducation vis à vis de nos frères juifs, comme c’est mentionné dans le Yalkoute Yossèf à propos d’un juif qui allume la lumière dans les escaliers le Chabbate pour permettre à un autre juif de monter plus facilement (5).


Vous ne pouvez pas profiter de l’ouverture de la porte par quelqu’un qui a profané le Chabbate en portant les clefs dans endroit public (comme la rue par exemple).

Il faudra attendre le passage d’un juif qui les porte d’une façon autorisée par la Halakha, c’est à dire, intégré dans une ceinture de Chabbate.

Une autre solution sera de profiter du passage d’un non juif pour franchir la porte.

Kol Touv


1) Ora’h ‘Haïm chap. 318 par. 1
2) Iguérote Moché tome Ora’h ‘Haïm chap. 77 ; Voir aussi chap. 71
3) Yalkoute Yossèf Chabbate tome 3 par.28
4) Vaïkra chap.19 verset 17
5) Chabbate tome1 page 336
 
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