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    Jeudi 28 Mars 2024, Yom 'Hamichi

530. Fait-on Nétilate Yadaïm pour des fruits trempés dans un liquide ?
Posté par anav42 le 21/12/2018 à 15:36:00
Bonjour à tous.
Je n'ai pas bien compris quand on fait "Nétilate Yadaïm" avec des aliments mouillés et avec ou sans bénédiction.
Merci

Réponse donnée par Rav Aharon Bieler le 08/01/2019 à 20:35:00
Celui qui mange un aliment qui a été trempé dans un des sept liquides (le vin, le miel, l’huile d’olive, le lait, la rosée, le sang), aura l’obligation de faire auparavant Nétilate Yadaïm(Ablution des mains) sans bénédiction (1).

Ce sera donc le cas aussi lorsque l’on lave un fruit et un légume et qu’on le mange alors qu’il est encore mouillé (2). On devra procéder ainsi, car les mains ne rendent impures les aliments par leurs contacts, que lorsqu’ils sont mouillés (3).

Il faut savoir que les règles qui régissent le Nétilate Yadaïm précédent la consommation d’aliments mouillés sont les mêmes que pour l’ablution des mains avant la consommation de pain.

Il faut noter toutefois que certains Richonim (Décisionnaires qui ont précédé le Choul’hane ‘Aroukh) pensent que nos Sages n’ont décrété l’obligation de Nétilate Yadaïm, pour des aliments trempés dans les sept liquides en question, qu’à l’époque où l’on pouvait encore manger en état de pureté. Par contre de nos jours où nous sommes tous considérés comme Tméé Mèt (touché par l’impureté du mort), cela n’était plus nécessaire.
C’est la raison pour laquelle que le Michna Béroura rapporte au nom du Maguèn Avraham que l’habitude s’est répandue de ne pas faire Nétilate Yadaïm avant la consommation d’aliments mouillés (4).

Par contre, nombreux sont les A’haronim qui recommandent d’être pointilleux pour cette Mitsva (5). Et c’est ainsi qu’il faudra à priori se comporter.

Mais, étant donné qu’il existe une divergence de vue quant à la nécessité de cette Mitsva, il faudra se laver les mains sans Bérakha pour ne pas risquer de faire une Bérakha Lévatala (bénédiction en vain) (6). Néanmoins, celui qui consommera une quantité inférieure à Kazaïte (environ trente grammes) n’aura pas l’obligation de se laver les mains (7).

De même, si l’on saisit l’aliment avec une fourchette ou une cuillère, certains dispenseront de Nétilate Yadaïm (8) et à plus forte raison s’il s’agit d’aliments que l’on a systématiquement pas l’habitude de manger avec les mains (9) et même occasionnellement (10).

Par ailleurs, il ne sera nécessaire de faire Nétilate Yadaïm que si l’humidité de l’aliment en question atteint le niveau de Toféa’h ‘Al Ménate Léhatefia’h (11). C'est-à-dire que l’aliment sera suffisamment mouillé pour que si l’on passe une main sur celui-ci, on pourra transmettre son humidité à la seconde main.

Kol Touv


1) Choul’hane ‘Aroukh Ora’h ‘Haïm chap. 158 par. 4
2) Michna Béroura chap. 158 alinéa 12
3) Michna Béroura chap. 158 alinéa 11
4) Michna Béroura chap. 158 alinéa 20 et le Choute Chémèch Oumaguèn du Rav Chalom Méssas, tome 2 Ora’h ‘Haïm chap. 45 par. 3
5) Michna Béroura chap. 158 alinéa 20
6) Idem
7) Idem
8) Choul’hane Hatahor par. 18
9) Michna Béroura chap. 158 alinéa 26
10) Choul’hane ‘Aroukh Harav chap. 158 dans la note du par. 7
11) Voir Piské Téchouvote tome 2 chap. 158 par. 11
 
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