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    Mardi 19 Mars 2024, Yom Chelichi

508. Le Chofar de Kippour
Posté par yoyo le 08/10/2007 à 20:50:04
kvod harav

Le Chofar avec lequel nous sonnons au terme de Yom Kippour n'est pas Mouktsé ?
Si oui, comment peut on sonner étant donné que cette sonnerie ne constitue pas la fin de Yom Kippour?
Merci

Réponse donnée par Rav Aharon Bieler le 23/10/2007 à 00:14:32
Il est rapporté dans le Choul’hane Aroukh (1) que l’on devra sonner du Chofar a la fin de l’office de Né’ila (cinquième et dernier office de Kippour) sans exiger d’attendre de faire la Havdala ou la prière de ‘Arvite, ni même la fin effective de Kippour.

Le Michna Béroura (2) explique que l’on sonne pour marquer le départ de la Chékhina, comme il est écrit : « ‘Ala Élokim Bitrou’a, Hachèm Békol Chofar » (3) (Élokim s’est élevé au son des trompettes, D-ieu au son du Chofar).

Il précise qu’il est interdit de sonner pendant le jour mais qu’il sera permis de le faire durant la période de Bèn Hachemachote.
Cette période est située entre le coucher du soleil (Chéki’ate Ha’hama) et la sortie des étoiles (Tsèt Hakokhavim) qui seule, marque la sortie de Kippour.

En effet l’interdiction de sonner du Chofar pendant le Yom Kippour est un Chvoute (interdiction d’ordre Rabbinique) car sortir un son de cet instrument n’entre pas dans le cadre d’un des travaux interdits par la Tora ; c’est simplement une ’Hokhma (une technique).

Par ailleurs, la période de Bèn Hachemachote est tout à fait particulière : le soleil s’est déjà couché mais la clarté du jour ne s’est pas encore totalement estompée. C’est pourquoi elle est qualifiée de Safèk Yom Safèk Laïla (peut être jour, peut être nuit). C’est la raison pour laquelle cette période bénéficie d’un statut particulier.

Aussi, les ‘Hakhamim n’ont pas voulu maintenir leur interdiction de sonner pendant cette période de Bèn Hachémachote, puisque c’était dans le but de réaliser une Mitsva.

Certains décisionnaire précisent pourtant (4) qu’il y a lieu d’attendre véritablement la tombée de la nuit (c’est à dire la sortie des étoiles) pour sonner, de peur que si l’on sonne avant (pendant Bén Hachémachote), certaines personnes n’en viennent à penser que cette sonnerie a annoncé la fin du jeûne et n’aille immédiatement manger, ce qui est bien entendu interdit.

Kol Touv


1) Ora’h ‘Haïm chap. 623 par. 6
2) chap. 623 alinéa 12
3) Téhillim 47,6
4) Rav Ovadia Yossèf dans son ‘Hazone Ovadia Yamim Noraïm page 376 par. 17
 
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