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    Vendredi 29 Mars 2024, Yom Chichi

435. Donner la Tsédaka pendant la prière
Posté par moché le 18/06/2007 à 19:40:39
Peut-on faire la Tsédaka pendant la 'Hazara de Min'ha ou est-ce déconseillé du fait que cela fait du bruit et de plus, la personne qui fait la Tsédaka n'est pas concentrée pendant la 'Hazara?

Réponse donnée par Rav Aharon Bieler le 22/06/2007 à 10:25:01
Il est tout à fait recommandé de donner la Tsédaka avant la prière (particulièrement le matin), comme il est dit : « Ani Bétsédèk A’hazé Panékha » (1). Ce qui signifie que par la Mitsva de la Tsédaka j’aurai le mérite de contempler Ta Face.

Certains ont l’habitude de donner, lors de la prière du matin, au moment où l’on dit : « Véha’ochèr Véhakavod Miléfanékha Véata Mochèl Bakol » (la richesse et l’honneur sont devant Toi et Tu règnes sur tout) (2).
D’autres s’appliquent à donner au moment où ils disent : « Véata Mochèl Bakol » au moment où l’on dit « Bakol » (3).

Il en et de même avant la Téfilla de Min’ha (4).

Par contre on ne devra pas le faire pendant la ‘Hazara (répétition de la ‘Amida) car cela empêche de se concentrer sur les paroles de l’officiant et l’on risque par ailleurs, de ne pas répondre à ses bénédictions (5).
De la même manière on ne le fera pas pendant la lecture de la Tora, car cela empêche d’écouter attentivement la lecture et de répondre « Amèn » et à « Barékhou » (6).

Il est essentiel de préciser ici l’importance primordiale de la ‘Hazara que l’on a malheureusement trop souvent tendance à dénigrer.
C’est un moment où il est interdit de parler et où l’on doit se concentrer pour écouter tous les mots de l’officiant afin de répondre « Baroukh Hou Oubaroukh Chémo » et « Amèn » (7).

Par ailleurs le Ari Zal insiste sur le fait que la répétition de la ‘Amida par l’officiant permet d’atteindre, pour celui qui la suit en se concentrant, des niveaux d’élévation nettement supérieurs à ceux qu’il pourrait atteindre lors de sa « ‘Amida » individuelle (8).


On ne doit pas donner la Tsédaka pendant la répétition de la prière.

Kol Touv


1) Téhillim 17, 15.
2) Michna Béroura chap. 92 alinéa 36.
3) Michna Béroura chap. 51 alinéa 19 au nom du Ari Zal. Et tel est le Minhag chez les Séfaradim.
4) Bèn Ich ‘Haï Parachate Vayakhèl ; Kitsour Choul’hane ‘Aroukh chap. 12 par. 2 et Kaf Ha’haïm chap. 232 alinéa 3.
5) Péri Mégadim dans son commentaire Echèl Avraham chap. 132 alinéa 1.
6) Michna Béroura chap. 92 alinéa 36 et Péri Mégadim dans son commentaire Michbétsote Zahav chap. 566 alinéa 3. Il est par ailleurs rapporté dans le Dérèkh Emouna du Rav ‘Haïm Kaniévski Chalita que pendant la prière, il est possible que l’on ait plus l’obligation de réaliser la Mitsva de la Tsédaka car on est à ce moment, déjà investit dans l’accomplissement d’une autre Mitsva (Prière ou lecture de la Tora). Cela répond au principe général de « ‘Ossèk Bamitsva Patour Mine Hamitsva ». C'est-à-dire que celui qui est en train de réaliser une Mitsva est déchargé de l’obligation d’en accomplir une autre qui se présenterait à lui au même moment.
7) Choul’hane ‘Aroukh Ora’h ‘Haïm chap. 124 par. 4.
8) Kaf Ha’haïm chap.124 alinéa 2 ; Bèn Ich ‘Haï Parachate Térouma par.2.
 
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