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    Jeudi 18 Avril 2024, Yom 'Hamichi

411. Deux prénoms pour un bébé
Posté par lio5 le 20/05/2007 à 09:08:05
Kvod Harabanim,

Nous avons la coutume de nommer un enfant avec un des noms du grand père s'il s'agit d'un garcon. Je voudrais donner en second nom à mon fils le nom de son grand-père, pour la coutume, et le premier nom que l'on voudrait donner a notre fils est le nom du père de son grand-père soit son arriere grand-pere.
Pour resumer, ma question est la suivante: Y a t-il un probleme Halachique a nommer un enfant du nom de son arriere grand-père et du nom de son grand-père (de la même branche)? tout simplement nous aimons beaucoup le nom de l'arriere grand père !
Merci

Réponse donnée par Rav Meir Cahn le 24/05/2007 à 18:48:02
Les Décisionnaires notent que la pratique rencontrée couramment dans certaines communautés, de donner à un enfant à sa naissance un double prénom, ne trouve aucun appui dans le Talmud (1). Tous les personnages figurant dans le Tanakh également, ne répondent qu’à un seul prénom (2).

Toutefois, rien n’empêcherait les parents de choisir deux prénoms pour leur enfant si telle était leur volonté (3).
Certains s’opposent néanmoins à la composition d’un double prénom par l’association de prénoms ayant appartenus à deux personnes distinctes (4).

Quant à l’attribution d’un nom composé de celui d’un père et de son fils, il n’y a apparemment pas de contre indication.

Mazal Tov et Kol Touv


1) Choute Noda’ Bihouda Kama Ora’h ‘Haïm chap. 113; ‘Aroukh Hachoul’hane Évèn Ha’ézèr chap. 129 par. 18
2) Choute ‘Hatam Sofèr Évèn Ha’ézèr tome 2 chap. 18, qui souligne que même Ya’akov le patriarche qui était également nommé Israël, n’a jamais été appelé par les deux noms simultanément. Voir aussi ‘Aroukh Hachoul’hane idem. Nous trouvons néanmoins un Tossefote (Kétoubote 98b intitulé « Amar ») où il est ramené que Rabbi « Ya’akov Israèl » a consulté Rabbénou Tam
3) Voir Choul’hane ’Aroukh Évèn Ha’ézèr chap. 129 par. 14 ainsi que le Bèt Chémouèl ad loc alinéa 24. Le Rama, ad loc, qui mentionne l’éventualité où une personne est appelée par un double prénom, trouve sa source selon le Biour Hagra ad loc alinéa 23, dans une Téchouva du Téroumate Hadéchèn chap. 234, où l’usage d’un double prénom pouvait avoir été motivé par un « Chinouï Ha-chèm » lors d’une maladie grave.
4) Séfèr Brite Avote chap. 9 note 39, qui conclut néanmoins que cette opposition ne se limitera qu’à l’association de prénoms de deux personnes dont les niveaux spirituels avaient été éloignés (l’un Tsadik, l’autre d’un niveau moyen ou Racha’).
Voir également le Séfèr Péér Hador tome 4 pages 200, qui ramène le ‘Hazone Ich qui disait qu’une telle association de prénoms provenant de deux personnes distinctes, créait en fait un nom entièrement nouveau. Dés lors, cette nouvelle combinaison ne représenterait plus une association de deux noms distincts, celle des deux disparus, dont la mention voulait perpétuer le souvenir, mais au contraire la composition d’une dénomination nouvelle, donc sans rapport aucun avec les défunts. Ainsi donc, le ‘Hazone Ich s’opposait à nommer un enfant de cette manière. Voir encore le Séfèr Ma’assé Ich.
 
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