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    Mardi 19 Mars 2024, Yom Chelichi

339. Ouvrir une boite (canette) de bière ou de coca le Chabbate
Posté par moché le 08/01/2007 à 19:18:30
Chalom,

Est il permis d'ouvrir une canette de boisson durant Chabbate?

Réponse donnée par Rav Aharon Bieler le 14/11/2012 à 08:11:02
L’ouverture de toutes sortes de récipient le Chabbate et en général, source de problème et génère chez les décisionnaires des avis divergents.

Nous apportons ici succinctement et en avant propos, quelques principes généraux sur le sujet.

a) A priori il est tout à fait souhaitable d’ouvrir avant le Chabbate toutes les boites, les conserves, les bouteilles fermées par un bouchon vissé dont l’ouverture entraîne le détachement d’une collerette, les sacs plastiques ou cartons contenant des boissons etc., si l’on a l’intention de se servir du récipient pendant le Chabbate ou le Yom Tov (1).

b) Il est interdit d’ouvrir les récipients de toute sorte que l’on a l’habitude de réutiliser après leur ouverture. En effet, ce n’est qu’après l’ouverture du récipient que celui ci deviendra utilisable et prendra donc le statut d’ustensile. Cette action est donc assimilée à la fabrication d’un objet le Chabbate (« Métakèn Mané »). De même, les boites de conserves dans lesquelles on a l’habitude de remettre les ingrédients après les en avoir sorti (comme les boites de cornichons), et cela, même dans le cas ou celui qui les ouvre n’a pas l’intention de les réutiliser (2).

c) Les récipients que l’on a pas l’habitude de réutiliser font L’objet d’une « Ma’hlokèt » (divergence d’opinion).
Certains interdisent car ils l’assimilent à construire un ustensile (boné), même dans le cas où l’on viderait le contenu immédiatement pour vider la boite (3).
D’autres permettent pour ce type de récipient, à la condition précise que l’on n’ait pas l’intention de s’en resservir après avoir sorti le contenu. Ils exigent par ailleurs d’ouvrir le récipient en y pratiquant une ouverture grossière qui à tendance à abîmer le récipient (4)

En ce qui concerne l’ouverture d’une boite de coca en détachant la languette prévue pour cet usage, les avis sont également partagés.

Certains l’interdisent à cause du problème de « façonner une belle ouverture à un récipient » car c’est assimilé à « Métakèn mané » (arranger un ustensile) comme il est rapporté dans le Choul’hane ‘Aroukh (5).
C’est l’avis du Rav Élyachiv qui exprime toutefois, lui même des doutes sur l’application de cet interdit dans notre cas, où le récipient est destiné à être jeté après le premier usage.
Par contre le Rav Élyachiv interdit formellement pour une autre raison : du fait que l’on pratique une ouverture selon des mesures précises prédestinées, ce qui entre dans le cadre de l’interdit de « Mé’hatèkh ». Voir la question No276 où nous abordons plus en détail la « Mélakha » (Travail interdit le Chabbate) de « Mé’hatèkh » (Couper selon des mesures précises).
Pour y accéder cliquez ici

De son coté, le Rav Chémouel AuerBach (6) le permet, car il considère que l’interdit de pratiquer une ouverture, n’existe que si l’on à l’intention de la faire de belle manière afin d’élaborer un ustensile destiné à être utilisé par la suite. Or, l’habitude est de jeter cette canette après le premier usage. On n’aura donc pas d’après celui ci, fabriquer un ustensile en pratiquant une ouverture dans cette boite.
Il réfute aussi le problème de « Mé’hatèkh » bien que l’on pratique une ouverture précise qui a une taille bien définie, du fait que l’on aurait put faire un trou n’importe ou ailleurs dans le récipient pour en boire le contenu. Et, ce n’est que par simple confort que l’on utilise cette solution (la languette) préparée à l’avance.


Il est tout à fait préférable de ne pas ouvrir une boite de coca ou de bière le Chabbate.

Kol Touv


1) Kaf Ha’haïm chap. 314 alinéa 38; Min’hate Chabbate chap. 80 par. 164; Choute Min’hate Its’hak tome 4 chap. 38
2) Michna Béroura chap. 317 alinéa 22 et Biour Halakha début de citation “Vélo mitkavèn”; ‘Hazone Ich chap. 51 par. 11 et chap. 61 par. 2 selon lequel si l’on a l’intention de conserver le récipient pour le réutiliser on pourrait même enfreindre de la Tora (dernière touche à la fabrication d’un ustensile) ; le Ménou’hate Ahava tome 3 chap. 24 par. 10
3) ‘Hazone Ich chap.51 alinéa11
4) Michna Béroura chap. 314 fin de l’alinéa 25
5) Chap.314 par.1
6) Choul’hane Chélomo tome 2 chap. 314 page 179 et Min’hate Chélomo tome 2 chap. 12
 
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