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    Vendredi 29 Mars 2024, Yom Chichi

316. Mariage selon les règles
Posté par beiti le 24/11/2006 à 06:05:22
Bonjour,

Nous sommes deux personnes de plus de 50 ans et nous désirons nous marier avec l'aide d'Hachèm, mais n'ayant pas de gros moyens ni beaucoup d'invités et ne désirant pas aussi nous endetter, nous aimerions juste passer devant un Rabbin et faire un Kiddouchpour les pauvres de la communauté.
Ma question est la suivante : quelles sont les étapes obligatoires d'avant et du jour du mariage (selon la conception du judaïsme) pour qu'un mariage soit valide en Israel ( nous sommes israeliens) et après reconnu aussi en france (le cas écheant).
Merci

Réponse donnée par Rav Michael Kottek le 20/12/2006 à 21:52:06
Afin de pouvoir être considéré marié civilement en Erets Israël, vous devez obligatoirement passer par le Rabbinat local qui agit selon les exigences orthodoxes du Judaïsme.
Il faudra donc s’inscrire dans les bureaux de « la Mo’atsa Hadatite ». Vous devrez fournir les pièces d’identité et les documents nécessaires qui prouvent que vous et votre future épouse êtes bien célibataires.
Il faudra aussi prouver que votre mariage est permis par la Halakha, ce qui exclut par exemple le cas du mariage d’un Kohèn avec une divorcée.
On vous demandera aussi d’amener des témoins pour prouver votre statut.

Le mariage lui-même peut se faire dans l’intimité.
Néanmoins il faudra la présence d’au moins dix hommes majeurs et parmi eux deux témoins « Kéchérim La’édoute » (aptes à témoigner selon les critères de la halakha) Ils devront être, entre autre, « Chomèr Chabbate » (respectant le Chabbate). Ils ne doivent pas non plus être des proches parents de la famille des deux futurs mariés.
La présence d’un rabbin qui est qualifié par le Rabbinat pour célébrer le mariage est par ailleurs éxigée.

Evidement, il faut acheter une bague que le marié offrira à la mariée. Il se procurera une « Kétouba » qui sera remplie juste avant le mariage par un rabbin et signée sous la ‘Houpa (dais nuptial) par les témoins.
Ces derniers devront être très attentifs lorsque le mari passera la bague au doigt de sa femme, acte par lequel « il concrétise les Kiddouchine ».
Le texte figurant sur la Kétouba varie selon les communautés Achkénaz et Séfarad.
Le Rabbinat donne généralement deux exemplaires (un original et une copie).

Selon le Minhag Achkénaz, on procédera ensuite au « ‘Hédèr I’houd », chambre dans laquelle s’isole le couple pendant au moins dix minutes, afin de montrer que le mari fait entrer sa femme dans son domaine.
Il est recommandé que cette chambre soit louée par le mari pour cet usage en faisant la demande explicite au propriétaire de la salle des fêtes.
Les Séfaradim ne suivent pas tous cette habitude de « ‘Hédèr I’houd ».

Après les « Kiddouchine », on réalisera une « Sé’oudate Mitsva ».
On pourra aussi décaler ce repas pour le soir.
S’il y a dix hommes pour participer à ce repas, on dira les « Chéva’ bérakhote » (sept bénédictions). Par contre s’il y a moins de dix hommes on ne dira que la dernière bénédiction : « Achèr bara ».

Le nombre de jours où l’on dira les « Chéva’ bérakhote » dépend de la situation de chacun des deux conjoints :
Si l’un ou les deux conjoints n’ont jamais été mariés alors on fera ces repas suivis des « Chéva’ bérakhote » durant les sept jours suivant le mariage.

Mais s’il s’agit pour les deux conjoints d’un second mariage, alors on ne fera ces bénédictions que le premier jour du mariage seulement (1).
S’ils n’étaient mariés que civilement et non pas religieusement, on les considère à présent comme faisant leur premier mariage (2).

Si pour les deux conjoints, il s’agit d’un deuxième mariage, ils devront se réjouir pendant trois jours sans travailler et en portant des habits de fête. De même ils ne diront pas les « Ta’hanoun ».

Si pour la femme c’est le premier mariage, les réjouissances durerons sept jours, même en l’absence des repas de « Chéva’ bérakhote » (3)

Kol Touv


1) Choul’hane ‘Aroukh Evèn Ha’ézèr chap. 62 par. 4
2) ‘Hatam Sofèr Évèn Ha’ézèr 123
3) Choul’hane ‘Aroukh Evèn Ha’ézèr chap. 64 par. 1 et 2
 
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