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    Mardi 16 Avril 2024, Yom Chelichi

180. « Chéhakol nihiyA bidvaro » ou « Chéhakol nihiyÉ bidvaro »?
Posté par haim le 20/07/2006 à 14:35:32
Bonjour,

Y a-t-il une difference dans le rituel de la bénédiction entre "Chéhakol nihiyÉ bidvaro" et
"Chéhakol nihiyA bidvaro"?

Merci pour vos reponses toujours completes.

Réponse donnée par Rav Aharon Bieler le 28/07/2006 à 00:48:57
Celui qui mange, même une quantité infime d’un aliment qui ne pousse pas de la terre comme la viande, le poisson, les œufs, les produits laitiers, les champignons, toutes les boissons sauf le vin, a l’obligation de faire avant la consommation, la bénédiction « Chéhakol nihiya ( ou nihiyé) bidvaro ».
Il y a effectivement chez les décisionnaires une divergence quant à la formulation de cette bénédiction.

D’après certains (1) on doit prononcer « Nihiya » avec un « Kamats » sous le Youd.
En effet, en prononçant Nihiya (avec le son A), la bénédiction devient Chéhakol Nihiya Bidvaro c'est-à-dire « tout a été créé par sa parole », car Nihiya est l’expression du passé.

C’est ainsi que doivent être construites a priori toutes les bénédictions comme le rapporte la Guémara (2) car on doit faire la bénédiction sur quelque chose qui existe déjà.

A noter que la Guémara précise que dans les autres bénédictions telles que « Hamotsi lé’hèm mine haarèts » (littéralement qui fait sortir le pain de la terre), Boré péri haadama (qui cré le fruit de la terre), bien que le temps employé soit le présent, il est aussi l’expression du passé.

D’après d’autres (3) il convient de dire « Chéhakol nihiyé bidvaro » avec un Ségol (son Hé) sous le Youd. Ce qui signifie que tout « est » créé par sa parole (au présent).
L’emploi du présent fait allusion ici, aussi bien au présent qu’au passé et au futur. Cela pour nous enseigner que la providence divine se soucie de nous continuellement sans même un instant d’interruption.


- Chez les Achkénazim, les deux versions sont de mises et chacun fera selon son Minhag et aura sur qui s’appuyer.
- Chez les Séfaradim, la tradition est de dire Chéhakol Nihiya Bidvaro.


1) Sidour Ya’abèts et Mor ouktsi’a chap. 167, Birké Yossèf par.2 d’après qui telle est l’habitude dans le monde, Choul’hane ‘Aroukh Harav par ; 18, Kitsour Choul’hane ‘Aroukh chap. 52 par. 2, Kaf Ha’haïm chap. 202 alinéa 21
2) Bérakhote 38a
3) Ma’assé Rav qui rapporte que telle était l’habitude du Gaone de Vilna, ‘Hayé Adam klal 49 par. 1, le Choute Mé’il Tsédaka chap. 42, ‘Aroukh Hachoul’hane par. 1
 
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