UniversTorah      Questions aux  Rabbanim      Médiathèque &  Playlist   
Retour à l'accueil du site principal
    Jeudi 28 Mars 2024, Yom 'Hamichi

114. La Bérakha avant et aprés un potage de flocons d'avoine (musli)
Posté par haim le 09/05/2006 à 15:31:07
Quelle Bérakha fait-on sur un plat de musli (mélange de flocons d avoine et d orge) trempé avec du lait ou du yaourt?
et quelle bénédiction fait-on apres ce plat?
Imaginons que l on mange ces flocons secs, sans lait. Qu'en est-il de la Bérakha?
Merci

Réponse donnée par Rav Meir Cahn le 16/05/2006 à 23:21:30
Nos Sages ont institué la récitation d’une Bérakha (bénédiction) initiale particulière, pour la consommation de céréales, tels que le blé, l’orge, l’avoine, l’épeautre et le seigle. Car bien qu’étant des produits de la terre, ils en sont des plus importants. Ainsi, lorsqu’on en a fait du pain, la bénédiction sera Hamotsi ; des pâtisseries – consommées comme désert ou dégustation, pas comme « plat » de consistance – la bénédiction sera Mézonote. Les céréales entiers seront tantôt Mézonote, tantôt "Haadama".

Ladite importance, conférant aux céréales leurs bénédictions particulières, ne sera remarquée que lorsque ces derniers seront consommés sous forme de pain, de gâteaux ou de potages. Par contre s'ils seront grignotés tel quel, en grains entiers, leur Bérakha sera "Haadama", car ce n’est pas de cette manière qu’ils sont généralement consommés, et leur valeur en tant qu’aliment ne sera pas marquée. Leur bénédiction ne les distinguera pas des autres produits de la terre (1).

Ceci est valable pour des graines de céréales, qui peuvent être consommées à l’état crû, telles des graines de blé. Par contre, grignoter des grains d’orge entiers et crûs, ou même grillés, n’est pas considéré comme étant une forme normale de consommation. Par conséquent, leur Bérakha ne sera que "Chéhakol" (2). Lorsqu’ils seront cuits, leur Bérakha sera "Haadama" (3).

En ce qui concerne la bénédiction finale de ces graines, les avis des Richonimes (les décisionnaires antérieurs) sont partagés. Ils ont donc conseillé de ne les consommer que dans un repas, ou la "Birkate Hamazone" qui le suivra les inclura aussi (4). Consommés hors repas, on dira la bénédiction finale de Boré Néfachote (5).

Dans quatre cas, la consommation de graines de céréales sera précédée de la bénédiction initiale de "Mézonote", et terminée par la bénédiction finale de ’Al Hamé’hya, et ceci sans qu’il n’y ait à cela de Safek (doute).
Lorsque les graines ont été concassées, ou décortiquées de manière à ce qu’une partie en ait été écorchée ; Lorsqu’elles ont été cuites et qu’elles se sont collées, ou sont tombées en miettes. De même si elles ont été décortiquées, et que la cuisson les a légèrement liées (6).

Sûr de l’orge perlée, qui sont donc des grains décortiqués et qui ont perdu une partie de leur matière, on dira "Boré Miné Mézonote" lorsqu’ils seront cuits en potage, même s’il serait mince et pas lié. Si les grains d’orge sont entiers et non décortiqués, on dira la même Bérakha, lorsqu’ils seront amalgamés par la cuisson (7).

Un plat de musli (flocons d’avoine) aura différentes Bérakhote, selon la manière dont il aura été préparé. S’il est lié, par la cuisson, ou pour avoir été trempé pendant un moment, dans du lait ou du yaourt, on fera Mézonote, et 'Al Hamé'hya (8). La proportion de liquide ou de yaourt, par rapport aux céréales, n’aura pas d’incidence (9).
Le lait ou le yaourt n’exigera pas de Bérakha supplémentaire. S’il n’est pas lié, par exemple lorsqu’il est servit immédiatement après avoir été préparé, et sans cuisson, on fera "Haadama", et à condition que les céréales représentent la proportion principale du plat. La Bérakha finale, par contre est problématique, donc il sera conseillé de ne le consommer que dans un repas accompagné de pain (4). Dans le cas ou c’est le lait ou le yaourt qui prévaut, on fera Chéakole (10).

Kol Touv.


1) Choul’hane ‘Aroukh, Ora’h ‘Haïm chap. 208 par. 4. Voir aussi le Michna Béroura, ad. loc. alinéa 15, Igrote Moché tome 4 chap. 44 et 45, ainsi que le Biour Halakha chap. 202, intitulé « vé’im ».
2) Rama, ad. loc. chap. 208 par. 4.
3) Michna Béroura, ad. loc. Alinéa 16. Voir aussi le Chout Maharcham tome 8 chap. 153.
4) Choul’hane ‘Aroukh ad. loc.
5) Michna Béroura, ad. loc. alinéa 18. Néanmoins le Kaf Ha’haïm, alinéa 30, écrit que la Bérakha de ’Al Hamé’hïa sera également valable.
6) Choul’hane ‘Aroukh ad. loc. par. 2 et 4, et Michna Béroura. Voir aussi le Cha’ar Hatsyoun.
7) Michna Béroura ad. loc. 15.
8) car ce plat répond à l’appellation de « Ma’assé Kédéra », un plat cuit, ci-dessus discuté.
9) Choul’hane ‘Aroukh, ad. loc. par. 2.
10) Car n’étant pas Mézonote, la règle de “Kol Chéyèche Bo Mine Dagane” n’est pas applicable.
 
Navigation Rapide
Pour se déplacer entre les questions, nous vous proposons un accès facile à la navigation